Un grand bonjour de Crète
Posté : dim. 1 nov. 2020 17:08
Bonjour à tous ! Je suis un nouveau-venu, quoique le terme nouveau ne s’applique pas à ma personne. En effet, je suis un vieux schnock belge de 73 ans, motard depuis 55 ans, et j’habite en Crète avec mon épouse, motarde également, depuis 20 années.
Je suis devenu Guzziste dans l’âme avec ma première California 850T3, suivie par une California II. Un jour, l’envie m’a pris de rouler en side-car, par goût d’expérimenter une autre façon d’avoir du plaisir à moto. Par chance, j’ai trouvé une Calif 850T3 en bon état, que j’ai entièrement désossée et remise à neuf et que j’ai fait atteler à un panier Watsonian GP Sport. Que du bonheur ! J’avais à cette époque la Calif II en solo, la 850T3 side-car et une enduro Husqvarna 350, remplacée par une Suzuki DR350, nettement moins bestiale. La panoplie en somme.
Dans un moment de crise, j’ai revendu le side-car, ce que j’ai regretté le jour même. Peu de temps après, en balade à moto, j’entrevois un magasin avec des side-car. Je m’arrête. J’étais chez un concessionnaire Royal Enfield et Dnepr. Je nous achète un MT16 à roue tractée de couleur verte. Qu’est-ce qu’on s’est éclaté avec cet attelage ! Comme nous avions une caravane dans les Ardennes belges, où nous nous rendions le weekend en automne et en hiver, nous emmenions le Dnepr sur une remorque pour s’amuser dans la gadoue et surtout, dans la neige. Elle passait partout ! Nos chiens en raffolaient !
Pourquoi l’ai-je vendu ? Je n’en sais plus rien. Qu’à cela ne tienne, quelques mois plus tard j’achète une occasion, une BM 75/5 attelée à un Steib avec fourche Earles et roues de 15 pouces. Quelle désillusion ! Quelle instabilité comparé au Dnepr ! Quel ennui ! Je l’ai vite revendu et dans la foulée, j’ai racheté un Dnepr MT16 noire. C’était le plaisir retrouvé.
Lorsque nous sommes partis en Crète, nous avons dû vendre toutes nos motos, la mort dans l’âme. Comme nous n’avions pas les moyens de nous en acheter une, nous nous sommes rabattus sur un VTT full suspension avec lequel j’allais travailler été comme hiver. Mais la moto restait gronder dans ma tête. Lorsque nous avons eu les moyens, c’est ma femme qui m’en dissuadait, prétextant que j’étais trop vieux, que c’était trop dangereux de rouler en Grèce où les usagers de la route ont obtenu leur permis de conduire dans un Kinder Surprise.
À force de geindre et de taper sur le clou, elle m’a enfin donné sa bénédiction, "à condition que ce soit une petite légère". N’importe quoi aurait fait l’affaire, mais comme il y a un bon concessionnaire BMW à 40km de notre domicile, j’y suis allé jeter un coup d’œil sur la nouvelle G310GS et une semaine plus tard, elle était chez nous. Petite, amusante, légère, … tous les qualificatifs positifs lui vont, mais elle est ennuyeuse à souhait, elle manque de coffre et elle fait un bruit d’abeille, pas de moto.
À force d’hypocrisie, de tirer la gueule et de me plaindre, je convaincs mon alter ego qu’il me faut mieux, plus gros, bref, une vraie moto, pas une guêpe. Piaggio/MotoGuzzi n’étant pas bien représenté en Crète, je cherche sur le site de vente grec Car.gr où je trouve une Triumph Bonneville T120 de 2017 avec 6.700km, véhicule de l’importateur.
Depuis lors, je roule quotidiennement avec une vraie moto, qui, je dois l’avouer, m’enchante et me comble. C’est une sacrée machine. Lorsque la Guzzi V85TT est sortie, j’ai eu un coup de cœur, mais il était trop tard et puis, j’adore ma Triumph. Ce qui ne m’a pas empêché d’acheter en occasion une Beta Alp 200 pour faire du moto-alpinisme/pseudo-trial, car chez nous, il n’y a aucune limitation d’accès aux chemins et sentiers qui croisent la montagne.
La vieillesse va de pair avec des petits bobos à gauche et à droite et qui voyagent. Je sens bien qu’il faudra abandonner la moto solo un jour. C’est la raison pour laquelle je me remets à rêver d’avoir un attelage.
On trouve tout ce qu’on veut à l’étranger, mais l’importation en Grèce est un calvaire. Pire, la nouvelle législation grecque interdit l’importation de vieilles motos qui ne répondent pas aux normes anti-pollution.
Il faut donc que je trouve quelque chose en Grèce. Heureusement, nous avons un importateur Ural. Entre un attelage à roue tractée Dnepr et Ural, mon cœur ne balance pas. C’est définitivement un Dnepr que je préfère. Hélas je n’en trouve pas ! Ils se ressemblent, ont tous deux un moteur 750, un allumage électronique, de l’injection, mais, alors que l’Ural a une transmission par crabotage, le Dnepr a un différentiel sur lequel on peut même monter un blocage. À quoi sert un attelage de ce type sans roue tractée ? Ceux qui n’ont jamais roulé avec ce type d’attelage ne savent pas s’imaginer le plaisir qu’on en retire. Avec l’Ural, on enclenche le crabotage que dans des conditions exceptionnelles ; avec le Dnepr, on roule tout le temps en deux roues motrices. Elle passe partout !
Pour moi, le side-car à roue tractée représente la quintessence de la moto : on peut faire de la route et du tout-terrain et cela avec tous les avantages et les inconvénients du side-car, surtout les inconvénients, ce qui en fait le jouet ultime !
Je suis devenu Guzziste dans l’âme avec ma première California 850T3, suivie par une California II. Un jour, l’envie m’a pris de rouler en side-car, par goût d’expérimenter une autre façon d’avoir du plaisir à moto. Par chance, j’ai trouvé une Calif 850T3 en bon état, que j’ai entièrement désossée et remise à neuf et que j’ai fait atteler à un panier Watsonian GP Sport. Que du bonheur ! J’avais à cette époque la Calif II en solo, la 850T3 side-car et une enduro Husqvarna 350, remplacée par une Suzuki DR350, nettement moins bestiale. La panoplie en somme.
Dans un moment de crise, j’ai revendu le side-car, ce que j’ai regretté le jour même. Peu de temps après, en balade à moto, j’entrevois un magasin avec des side-car. Je m’arrête. J’étais chez un concessionnaire Royal Enfield et Dnepr. Je nous achète un MT16 à roue tractée de couleur verte. Qu’est-ce qu’on s’est éclaté avec cet attelage ! Comme nous avions une caravane dans les Ardennes belges, où nous nous rendions le weekend en automne et en hiver, nous emmenions le Dnepr sur une remorque pour s’amuser dans la gadoue et surtout, dans la neige. Elle passait partout ! Nos chiens en raffolaient !
Pourquoi l’ai-je vendu ? Je n’en sais plus rien. Qu’à cela ne tienne, quelques mois plus tard j’achète une occasion, une BM 75/5 attelée à un Steib avec fourche Earles et roues de 15 pouces. Quelle désillusion ! Quelle instabilité comparé au Dnepr ! Quel ennui ! Je l’ai vite revendu et dans la foulée, j’ai racheté un Dnepr MT16 noire. C’était le plaisir retrouvé.
Lorsque nous sommes partis en Crète, nous avons dû vendre toutes nos motos, la mort dans l’âme. Comme nous n’avions pas les moyens de nous en acheter une, nous nous sommes rabattus sur un VTT full suspension avec lequel j’allais travailler été comme hiver. Mais la moto restait gronder dans ma tête. Lorsque nous avons eu les moyens, c’est ma femme qui m’en dissuadait, prétextant que j’étais trop vieux, que c’était trop dangereux de rouler en Grèce où les usagers de la route ont obtenu leur permis de conduire dans un Kinder Surprise.
À force de geindre et de taper sur le clou, elle m’a enfin donné sa bénédiction, "à condition que ce soit une petite légère". N’importe quoi aurait fait l’affaire, mais comme il y a un bon concessionnaire BMW à 40km de notre domicile, j’y suis allé jeter un coup d’œil sur la nouvelle G310GS et une semaine plus tard, elle était chez nous. Petite, amusante, légère, … tous les qualificatifs positifs lui vont, mais elle est ennuyeuse à souhait, elle manque de coffre et elle fait un bruit d’abeille, pas de moto.
À force d’hypocrisie, de tirer la gueule et de me plaindre, je convaincs mon alter ego qu’il me faut mieux, plus gros, bref, une vraie moto, pas une guêpe. Piaggio/MotoGuzzi n’étant pas bien représenté en Crète, je cherche sur le site de vente grec Car.gr où je trouve une Triumph Bonneville T120 de 2017 avec 6.700km, véhicule de l’importateur.
Depuis lors, je roule quotidiennement avec une vraie moto, qui, je dois l’avouer, m’enchante et me comble. C’est une sacrée machine. Lorsque la Guzzi V85TT est sortie, j’ai eu un coup de cœur, mais il était trop tard et puis, j’adore ma Triumph. Ce qui ne m’a pas empêché d’acheter en occasion une Beta Alp 200 pour faire du moto-alpinisme/pseudo-trial, car chez nous, il n’y a aucune limitation d’accès aux chemins et sentiers qui croisent la montagne.
La vieillesse va de pair avec des petits bobos à gauche et à droite et qui voyagent. Je sens bien qu’il faudra abandonner la moto solo un jour. C’est la raison pour laquelle je me remets à rêver d’avoir un attelage.
On trouve tout ce qu’on veut à l’étranger, mais l’importation en Grèce est un calvaire. Pire, la nouvelle législation grecque interdit l’importation de vieilles motos qui ne répondent pas aux normes anti-pollution.
Il faut donc que je trouve quelque chose en Grèce. Heureusement, nous avons un importateur Ural. Entre un attelage à roue tractée Dnepr et Ural, mon cœur ne balance pas. C’est définitivement un Dnepr que je préfère. Hélas je n’en trouve pas ! Ils se ressemblent, ont tous deux un moteur 750, un allumage électronique, de l’injection, mais, alors que l’Ural a une transmission par crabotage, le Dnepr a un différentiel sur lequel on peut même monter un blocage. À quoi sert un attelage de ce type sans roue tractée ? Ceux qui n’ont jamais roulé avec ce type d’attelage ne savent pas s’imaginer le plaisir qu’on en retire. Avec l’Ural, on enclenche le crabotage que dans des conditions exceptionnelles ; avec le Dnepr, on roule tout le temps en deux roues motrices. Elle passe partout !
Pour moi, le side-car à roue tractée représente la quintessence de la moto : on peut faire de la route et du tout-terrain et cela avec tous les avantages et les inconvénients du side-car, surtout les inconvénients, ce qui en fait le jouet ultime !