Avant de poster suivre les conseils :Dans la vie d'un homme, il y a une étape importante : celle de la rencontre avec le beau papa.
Chacun a son anecdote, car sans trop savoir pourquoi, ce moment est souvent empli d'appréhensions, plus ou moins justifiées, pour les gendres que nous sommes.
De nombreuses questions inconscientes semblent animer notre imaginaire. Du genre : Sera t -il d'accord pour que je vive avec sa fille ? N'a t-il pas placé la barre trop haut, pour le compagnon en devenir de sa chère fille ? Vais-je correspondre un peu à ce qu'il espère ?
Enfin, tout un tas de questions , qui donnent à cet instant de rencontre, une tension palpable.
Les deux males s'observent, se questionnent, parfois se piquent.
Il est question du passé ("et vos parents, ils font quoi,") , du présent (" alors votre travail consiste en quoi ?"), et du futur (pour connaitre les futurs projets).
L'ancien semble être le "juge", le "sage", alors qu'il n'est que "plus agé", que seulement "plus mur d'expérience", lui qui a fait 100 000 conneries dans sa vie, que même la "Mama "se connait pas.
Le jeune lui, se sent passer à l'ultra-son, au scanner, tant dans son physique, ses pensées, sa réactions, sa facon de se tenir à table, ses paroles et son attitude vis a vis de l'ingénue, et j'en passe. Il peut même bafouiller, ou renverser quelque chose, tant l'intimidation est grande !
Dans ce moment particulier, j'ai rencontré il y a plus de 33 ans, un homme particulier, mon beau père. Peu de mots, peu de regards, comme s'il était avare de ses pensées, de ses sentiments. Vous savez, ces personnes qui ne parlent pas d'elles, mais qui sont capables de vous noyer dans des flots d'anecdotes, qui concernent tout et tout le monde, mais surtout pas eux-meme. Ces personnes qui ne veulent être jamais prises en "flagrant délit de sentiment" . Vous en connaissez surement !
Pendant presque un an de vie commune avec sa fille, j'ai été observé.
Quand parfois nous échangions, les sujets étaient techniques, ou anecdotiques, mais jamais vraiment sentimentaux, ni affectifs. En autres, nous avons réussi à trouver quelques points communs entre mon père, mon grand père (qui avait le permis de bicyclette à pétrole), et son père qui avait eu de nombreuses motos.
Si les relations étaient "normales" à première vue, il me paraissait évident que je n'avais pas encore sa confiance, malgré que sa fille semblait très bien avec moi.
Jusqu'à ce jour, 1 an plus tard, ou il m'a offert un cadeau particulier, pour mon anniversaire :
Un cadre fabriqué de ses mains, dans lequel il avait regroupé toutes les plaques annuelles des motos de son père, plaques précieusement conservées par lui, au grenier dans une malle.
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Ce jour là, j'ai su que j'avais enfin toute sa confiance.
? 
), mais chut pas de politique sur ce bo forum ).
