Nous nous décidons de refaire la Grèce, principalement le Péloponnèse avec un Ural de 2019 qui doit être plus fiable que celui de 1996
Via internet je prends quelques infos sur les différents ferry Italie/Grèce, habituellement au départ de Ancône pour Igoumenitsa avec la compagnie Anek Lines, déjà 3 ou 4 semaines avant notre éventuel départ, les places étaient très limitées, nous n’avions jamais fait mais il était préférable de réserver.
Mais selon leur formulaire de réservation c’est pas simple, par contre aujourd’hui ils connaissent les side-car, mais quand on choisit le véhicule side-car on ne peut plus cocher la remorque, on n’a jamais vu une moto ou un side-car avec remorque, et je craignais de me faire jeter en arrivant avec ma petite remorque.
Je contacte le capitaine du bateau pour connaitre le prix supplémentaire pour l’embarquement de ma remorque, faut compter plus de 200 €, ( le prix de la remorque ) trop cher pour nous, faut reconnaitre que la compagnie Anek Lines est une belle compagnie mais qui sait faire payer ses prestations.
De ce fait je me reporte sur la compagnie Grimaldi, moins chère certes car la traversée est plus courte, mais en fait j’ai rien gagné, le side-car pour le prix d’une voiture et la remorque dans la catégorie des remorques de moins de 9 m.
Et pourtant nous avions bien réfléchi, mais je pense que nous n’avions pas réfléchi complétement, Ancône – Brindisi c’est 700 bornes de route soit 2 grandes journées sur des routes Italiennes. Nous aurions dû faire Venise – Igoumenitsa c’est 1000 bornes en 24 h, m’enfin c’est fait et réservé au départ de Brindisi pour un embarquement le 19 mai à 22 h 00.
Oui mais Anthelupt – Brindisi c’est 1 750 km, combien de temps faut-il pour faire ce trajet en Ural 750 , sachant qu’il ne faut pas arriver après le départ du bateau ni trois jours avant.
Si on table sur des journées de 250 km, va falloir compter 7 jours, ni plus ni moins, donc départ le samedi 13 mai au matin, la météo n’était pas bonne mais tant pis, faut partir, après tout ce ne sont que des prévisions.
A l’aide d’un bon GPS et des cartes de camping j’établis un plan de vol très précis, ça commence à devenir un voyage organisé que nous n’avons jamais fait auparavant.
Bon arrêtons-là le préambule, c’est parti, sacoches fermées, remorque attelée, la bise aux voisins et nous voici sur la route.
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La première étape se déroule sans difficulté, la traversée des Vosges via le col du Bonhomme, contournement du lac de Constance pour un premier camping à Salem en Allemagne, ce n’est pas encore la chaleur, le camping dispose d’une cabane en planches ajourées avec juste un peu de lumière, un matelas et du chauffage, pour du camping ça sera parfait. Le soir petit restau du camping.
Vitesses limitées, Allemagne-Autriche souvent à 30 km/h en agglomération, ça fait pas beaucoup, mais faut respecter. Il m’arrivait quelques fois de me retrouver en tête de file, et ça me gênais de ralentir toute une colonne alors j’accélérais un p’tit poil, mais à 32 km/h, la colonne ne me suivait plus, ce n’est pas comme chez nous.
Le lendemain, changement de décors, on attaque les Alpes, Autriche / Italie par le Reschenpass, ça monte et ça redescend gentiment, mais la route est belle, quelques traces de neige au sommet. Passage près du lac de Resia.
Au cours de l’été 1950, les villages de Graun et certaines parties de Reschen, ainsi que les anciens hameaux d’Arlung, Piz, Gorf et Stockerhöfe, ont été inondés pour produire de l’électricité, et voici ce qu’il en reste, le clocher. Tout ça pour arriver au camping de Lana ( Sud de Mérano ) nous planterons tout de même la tente et le soir pizzéria dans le village.
Le 15 mai nous voici sur les routes Italiennes, nous avons connu les Italiens un peu comme des fous furieux avec leur Fiat 500, aujourd’hui c’est un peu différent, c’est toujours les mêmes fous furieux mais avec BM et Audi, m’enfin ça roule bien.
Le soir c’est dans un camping agricole que nous installerons notre tente, à Este au Sud de Padoué.
La ferme est située au bord de la route et le terrain de camping se trouve de l’autre côté de la route gardé par une porte à commande électrique, la fille de l’accueil nous explique comment entrer dans le camping à l’aide de notre téléphone, nous ne sommes pas très au courant des nouvelles technologies, une première pour nous.
Elle nous donne un simple numéro de téléphone à 10 chiffres que l’on devra composer devant la porte pour entrer et sortir, en fait le code d’accès se trouve dans notre téléphone.
Le soir rien à manger dans les environs, nous verrons bien demain.
Le 16 mai la situation se corse, 280 bornes sous la flotte, en passant pas loin de Bologne et Ravenne, on n’y voyait pas grand chose de la route sous cette pluie diluvienne, il aurait mieux fallut s’arrêter, mais où, les Italiens continuent à rouler comme si de rien n’était.
Par contre nous n’avons pas vu les inondations, ce n’était que routes coupées et coulées de boue. Inondations dû à la fragilité des digues, les villes et villages inondés se situent sous le niveau de la rivière, alors forcément quand le niveau monte et le débit s’accélère, les digues finissent par lâcher, un désastre pour l’Italie.
Entre deux rincées j’entends le moteur qui me fait un bruit d’échappement libre mais pas régulier, étrange, car juste un instant avant un bruit métallique, j’aurais roulé sur un bout de ferraille. Nous verrons mieux au camping.
Nous arriverons en fin d’après-midi au camping « Mare Blu » proche de Pesaro, camping « mer bleue » avec toutes les alluvions qui descendent dans la mer, c’était plutôt cappuccino.
J’ai trouvé mon problème d’échappement, j’ai perdu les deux écrous qui tiennent la collerette sortie culasse, je récupère deux écrous qui tiennent la selle, et c’est réparé.
Mais en ce qui concerne la météo du 17 mai, les prévisions sont claires et précises de la pluie et encore de la pluie. Nous apprenons que certains ferry au départ d’Ancône ont été annulé ou reporté, vent fort et mer trop agitée.
Et comme disait Pierre Dac « Il vaut mieux qu’il pleuve un jour comme aujourd’hui, plutôt qu’un jour où il fait beau »
Alors pour cette journée du 17, ça sera une journée repos en mobil home pour deux nuits, avec restau du camping.
Par contre une journée perdue doit obligatoirement être rattrapée, le ferry ne va pas nous attendre, j’avais tout de même prévu une petite marge sur la dernière journée, ainsi il était encore possible d’arriver dans les temps.
Pour la journée du 18, je prévois un parcours de 300 bornes, mais le camping prévu devra être décalé, je dois préciser que les routes Italiennes sont dans un état déplorable, nids de poules et plaques de bitume décollées, ça nous oblige à rouler à 20 km/h alors que les voitures roulent sans se soucier de tous ces trous, c’est un peu galère.
Et les 300 km fait nous ne trouvons pas de camping et quelques hôtels complets, la nuit s’annonce mal, 380 km toujours rien.
J’interroge le Tomtom, et il me trouve un hôtel dans la banlieue sud de Foggia, soit à une dizaine de km. Nous passons devant sans s’apercevoir que c’était un hôtel. « Le Parc des Princes », jamais nous n’aurions osé nous arrêter là, mais par obligation, il était déjà 18h00, nous avons d’ailleurs eu un peu de mal à trouver l’entrée Une nuit de rêve, un lit pour 4 de 2 m au carré, mais repas léger du soir car ils avaient un anniversaire qui a déjà commencé tard et fini tard également le lendemain.
Nous avons bien dormi, pas trop mal manger avec petit déj copieux le matin, sans savoir ce que ça allait nous couter, agréablement surpris malgré tout, le prix d’un hôtel ordinaire.
Dernière journée avant Brindisi, 250 km sans problème mais toujours avec les nids de poules à tel point que j’aurais préféré prendre un chemin de terre. Nous arrivons suffisamment tôt, et comme le débarquement au retour se fera à 20h00, nous préférons réserver une chambre à l’hôtel Nettuno proche du port pour le retour.
Sur le parking du port nous faisons connaissance de Françoise qui a notre âge et qui voyage seule avec ses deux chiens dans une voiture aménagée, direction la Grèce.
Brindisi, ce n’est pas le port idéal pour embarquer, c’est vieux et mal entretenu, m’enfin nous ne faisons que passer.
Nous avions réservé une cabine pour la nuit, je me souviens avoir déjà embarqué sur ce bateau en 1999, vu l’état des sièges et de la couche de peinture sur le pont. Mais peu importe, du moment que l’on arrive à bon port.
Sujet carburant, on trouve tout ce que l’on veut en Italie, par contre en Grèce ils n’ont guère de choix, c’est du 95 ou du gasoil, dans les grandes stations on peut trouver du 98 et même du 100, mais on ne parle pas éthanol.
Embarquement 20h00 arrivés à Igoumenitsa à 6h00 du mat, pas de tente à remballer, nous étions sur la route à 6h30 direction Delphes, là où nos amis fournisseurs d’huile d’olives nous attendent au camping Delphi, rappelez-vous c’est dans ce camping que j’avais oublié mon passeport en 2011, et c’est depuis ce temps que je leur passe régulièrement commande d’huile, olives et tapenades pour les voisins et alentours.
Leur camping donne sur une vue magnifique de la mer des oliviers. Nous y passerons deux nuits en tente, le temps d’aller voir le site archéologique mondialement connu de Delphes.
Au camping, nous faisons connaissance d’un couple de Meusiens, échange de coordonnées.
Prix de l’entrée 12 € ou 6 €, écrit en grec nous n’avons pas compris pourquoi une telle différence, la préposée nous demande notre carte d’identité et nous réclame 6 € chacun, sur le coup j’ai cru que c’était pour les séniors comme nous. Non c’est seulement pour les Européens, car l’Europe a beaucoup aidé la Grèce.
C’est un peu une reconnaissance. Par contre nous ne sommes pas vieilles pierres, et gravir la montagne par des chemins tout juste aménagés nous n’étions pas très chaud, Claudette est restée en bas le temps que je me lance à la découverte de ce site.
Après tout, tout le monde y va, pourquoi pas nous, mais à mi-chemin j’ai abandonné, nous préférons rouler plutôt que de visiter dans de telles conditions, mais nous avons tout de même pris le temps de faire le musée plus facile d’accès.
Nous sommes allés un peu plus loin pour visiter un monastère, il faut savoir que la Grèce est composée de plages, de vieilles pierres et de monastères.
Malheureusement nous arrivons juste pendant les heures de fermeture.
Le soir au camping, nous dégustons une moussaka, nous n’allons pas en Grèce sans manger une moussaka.
Vous n’allez pas me croire, ils ont changé la recette, ce n’est plus la même moussaka que l’on a connu les autres années,
Lundi 22, départ de Delphes en direction du canal de Corinthe
Mais nous ne franchirons pas le canal par Corinthe, mais plutôt par Isthmias, dont la particularité du pont est que les bateaux passent au-dessus du pont, en fait celui-ci descends dans l’eau.
Et nous nous arrêterons au camping suivant à Isthmias, avec un petit restau proche du camping.
Le lendemain nous prenons la direction d’Ermioni, que l’on commence à connaitre. Avec arrêt pour midi à Galatas dans un petit restau en bord de mer que l’on accède par un chemin de terre.
Un coup de téléphone à l’hôtel Akti pour savoir si nous aurions une chambre pour deux nuits, pas de problème Kostas nous attends, et il parle bien français, recommandé par le guide du routard, c’est peut-être la troisième ou quatrième fois que nous nous y arrêtons. Très bon accueil comme à chaque fois.
Ermioni possède deux ports, d’un côté l’ancien et de l’autre le nouveau, l’ancien port pour la pêche et les départs pour les îles proches du type Poros et Hydra, et le nouveau port pour les touristes, pas fréquentable pour nous, énormes voiliers garés côte à côte sur une longueur de 200 m.
On profite de cette pause pour écrire quelques traditionnelles cartes postales, et de faire un tour sur le marché, et bien entendu quelques repas dans un petit restaurant à l’écart de la ville.
En flânant dans les petites ruelles, nous découvrons une voiture immatriculée dans notre département, la dame était en train de laver sa voiture, elle habite à une trentaine de km de chez nous et vient passer 3 mois de l’année à Ermioni. Le monde est petit.
Jeudi 25 nous contournons le golfe Argolique ( je n’en connaissais pas l’existence ) avec un passage par Nauplie pour arriver au camping de Léonidio
Nous quittons le camping en traversant Léonidio, jolie petite ville, mais certainement pas facile d’accès avec les énormes camping-cars, les rues ne sont pas très larges.
A 10 km de Léonidio un superbe monastère. Monastère Elonas perché à flanc de falaise, on voit bien la falaise, mais pas le monastère, nous avons fait une pause pour le voir de plus près.
20 km plus loin Kosmas, un village de 300 habitants, place centrale bien ombragée, nous aurions envie de rester là. Le temps d’un café en terrasse et nous continuons notre route. De là nous avons traversé de part en part le sud du Péloponnèse pour arriver à Pylos, au camping Erodios.
Superbe camping, très bien entretenu et bien situé, de ce fait nous y resterons une semaine, après tout nous sommes en vacances.
Mais nous avons tout de même roulé dans les alentours.
Première journée, visite de la citadelle de Pylos. C’est plus joli sur une carte postale, car au niveau du sol, on ne voit pas grand-chose.
En poussant un peu plus vers le sud, le Château de Méthoni C’est à voir, nous y passerons quelques heures. Nous apprenons que vers le nord, à l’opposé de Pylos, il existe une tour Eiffel à Filiatra, dès le lendemain nous nous y rendons.
M’ouais une jolie maquette qui est certainement éclairée la nuit.
Elle ne mesure que 18 m de haut et fut construite dans les années 60 par un artiste local méconnu de notre part. Par contre il semblerait que ça soit le même auteur qui aurait construit ce fantastique château Un peu bizarre tout de même, il se situe à Agrilos.
Il est seulement visible de l’extérieur, fort heureusement la visite est gratuite.
Et puis la Grèce, ce n’est pas que le soleil et la moussaka, c’est les vieilles pierres également.
On nous conseille Messène, nord-ouest de Kalamata, facile d’accès, pourquoi pas.
Effectivement facile d’accès, mais trop grand pour nous, nous n’en verrons qu’une partie. Ils auraient pu rassembler toutes ces pierres, plutôt que de les éparpiller……
Mais c’est un très beau site.
En revenant au parking, un homme nous attendait armé d’un appareil photo, nous demandant la permission de faire un cliché pour certains réseaux sociaux, aucun souci.
Retour au camping de Pylos, histoire de se reposer un peu avant de rentrer à la maison, car il est temps de rentrer, et puis le ferry du retour étant réservé faut pas le rater.
Un dernier site à voir, Mistra, pour ce faire nous prendrons une nuit au camping « Castel View » au pied du site. Un camping que l’on connait, car nous y sommes passés il y a une vingtaine d’années, ils ont tout changé, camping méconnaissable.
Une centaine de kilomètres pour rejoindre ce camping, donc tranquille par les petites routes de montagne. Nous démarrons de bonne heure étant donné qu’il n’y a pas de tente à remballer, et nous devrions arriver au camping de bonne heure.
Mais il avait dû pleuvoir avant notre passage, la route était humide et glissante.
A l’entrée d’un tunnel, visibilité nulle, un léger coup de frein de l’avant et c’est la glissade, en moto c’est la chute assurée, en side-car on change forcément de trajectoire sans tomber, sauf que la route n’est pas très large, et nous sommes vite dans le mur d’en face.
La direction en a pris un coup et le nez du panier également, ainsi que le moral à Claudette, mais pas le choix faut continuer. Arrivés au camping nous avons pris un mobil home pour un meilleur confort et se remettre des émotions, et j’en ai profité pour redresser la direction.
Etant arrivés de bonne heure au camping, nous avons pu déjeuner au restau du camping, un léger repas. Dans l’après-midi nous nous sommes rapprochés des Monastères de Mystras C’est du déjà vu, mais c’était il y a longtemps, et c’était déjà bien physique pour tout voir.
Nous en avons vu qu’un minimum, et ça n’a pas changé. Encore quelques rencontres sur le site et également sur le parking. L’Oural attire la foule.
« Vous êtes venus de France avec ça ?? « comment avec « ça »
Et nous passons une demi-heure à discuter à chaque rencontre, m’enfin, c’est sympa.
Après une bonne nuit au camping, nous reprenons la route vers Corinthe pour retrouver le même camping à Isthmias, et là encore discutions avec deux frangins Hollandais motards roulants sur BMW.
Le lendemain, passage du canal par le pont immergé pour revenir au camping de Delphes, nous sommes le dimanche 04 et nous sommes dans les temps.
Encore une chose à voir avant de rentrer, les Météores.
En cours de route, dans une petite ville, je franchis un carrefour, prioritaire ou pas j’en sais rien, y’a des panneaux partout qui ne servent pas à grand-chose.
Au milieu du carrefour, un super klaxon me vient de la gauche, d’où sort-il celui là, visiblement j’aurais pas dû lui passer devant, vitre ouverte il hurle après moi, il me suit pour me doubler tout en continuant à hurler, il s’arrête un peu plus loin, descends de voiture et continue à hurler, il n’a même pas réalisé que je ne comprenais rien à ce qu’il disait, et du coup je ne sais pas ce qu’il me reprochait. Nous ne faisons pas à chaque fois des rencontres agréables.
Arrivés au camping de Delphes, Vassilis nous avait gardé une belle place pour planter notre tente, merci.
Nous n’étions pas installés, un couple de Marseille s’approche, c’est certainement le bruit de la machine qui les a fait venir. Ils ont déjà entendu parler de l’Oural sans jamais voir de prés. Nous avons fini par partager une table au restau du camping.
Mission suivante pour nous, les Météores, nous retournerons au camping Kastraki de Kalambaka au pied des monastères. Camping que l’on a connu en 2011, mais qui ne ressemble plus à ce que l’on avait connu, le terrain a été agrandi, et malgré tout il était plein au trois-quarts, nous y resterons deux nuits.
En début de nuit, un camping-car s’installe à côté de nous, un jeune couple suisse, que l’on retrouvera en haut des monastères.
La nacelle est normalement utilisée par les Pops pour descendre faire leurs courses, dans le cas présent c’est pour le transport des matériaux de construction. La journée des monastères ne nous a pas appris grand-chose, beaucoup de marches à monter et descendre, nous resterons sur les différents parkings pour faire quelques photos On ne voit pas les escaliers, mais on voit bien les pèlerins Un passage dans la ville de Kalambaka pour quelques achats avec une circulation relativement aisée mais impossible de se trouver une place de parking.
Le soir restau du camping avec le couple suisse.
La nuit au camping n’était pas très calme, un paon au loin, des chiens errants qui n’ont pas cessé d’aboyer, un semblant de tocsin à 3H du matin, la prière à 5H, les tourterelles et les portes coulissantes des camionnettes aménagées.
Et le lendemain direction Igoumenitsa, pour embarquer le surlendemain à 14H, sachant qu’il faut être sur le port quelques heures avant pour formalités. Donc ça sera un dernier camping grec proche du port. Un camping restau c’est parfait.
Sur le port nous retrouvons quelques voyageurs que l’on a rencontrés dans notre périple, d’autres qui nous ont vus sans pouvoir nous approcher, et des voisins de parking ainsi qu’un motard Italien qui roule en Japonaise, tout le monde attiré par l’Oural.
La traversée se passe bien sur un bateau que l’on commence à connaitre, nous l’avions déjà à l’aller et de mémoire il y déjà 24 ans
Départ 14H arrivée Brindisi 20H.
Débarquement comme prévu et hôtel réservé qui nous attendait.
Petit déjeuner surdimensionné avant de reprendre la route et ses nids de poules.
J’avais entendu parler de la ville d’Alberobello, un petit détour pour voir, impossible de circuler, des touristes partout, que des rues piétonnes, bref demi-tour.
Alberobello à la particularité d'avoir des maisons faites de pierres sèches et au toit en forme de cône. Faut le voir Nous repassons à l’hôtel des Princes à Foggia, mais pas de restau ce soir, il y a mariage, hôtel presque complet, quand ce n’est pas un anniversaire c’est un mariage, par contre le mariage c’est pour la nuit suivante, ouf, c’était bien orchestré. Sur le parking de l’hôtel deux Harley, un couple venant des Pyrénées, chacun sa Harley, nous avons bien discuté le matin au petit-déj.
A l’aller nous avons fait 380 km, pas question de refaire pareil, nous choisissons de prendre un bout d’autoroute.
Un camping agricole proche de l’autoroute, à 305 km dont 250 d’autoroute, ainsi nous évitons beaucoup de nids de poules, mais l’autoroute est limitée à 130 voir 150 km/h pour certains, et moi je plafonne à 80, mais j’ai tout de même roulé avec quelques nostalgiques du Vespa, ils n’ont peur de rien les Italiens.
Arrivés au camping, personne à l’accueil, forcément les agriculteurs bossent en journée, un coup de téléphone pour prévenir, nous nous installons, le camping est à flanc de coteaux ce qui nous donne une belle vue. Restaurant le soir au camping, c’est la même personne qui fait l’accueil, la cuisine et la vaisselle.
Nous n’avons pas voulu refaire de l’autoroute, nous sommes restés sur la route principale jusque Ravenne à hauteur de Bologne. La route était presque bonne.
Un moment nous avons longé la plage ou plutôt la voie ferrée, et nous sommes le dimanche 11 juin, sur des dizaines de km voitures, vespa, vélos et trottinettes garés de part et d’autres de la route pour accéder à la plage.
Mais le camping que j’ai visé n’est pas le genre de camping que l’on aime, c’est presque industriel, piscine et animation à tue-tête, mais ils possèdent un bon restaurant. Pas de payement liquide, soit avec la carte de crédit, soit avec le bracelet électronique que l’on peut recharger à l’accueil.
Par contre nous avons l’habitude de laisser un pourboire, c’est très compliqué sans monnaie, Claudette demande à la caissière de la monnaie de 5€ pour mettre une pièce ou deux dans le bocal prévu à cet effet. Niet pas de monnaie, normal tout est payé par carte. Je mets le nez au-dessus du bocal pour lui faire comprendre qu’il y avait de la monnaie à disposition, pas moyen elle me referme le bocal, soit tu laisses ton billet, soit tu passes ton chemin, et c’est ce que nous avons fait.
Départ le matin de bonne heure du camping. Une petite pause à Este dans le parc d’un monument au centre ville.
C’est le matin, et nous en profitons pour déguster une glace à l’Italienne.
Et nous arrivons au camping de Lana ( Sud de Mérano ) le camping voisin de celui que l’on a fait à l’aller, nous planterons tout de même la tente et le soir la même pizzéria dans le village, mais cette fois ça sera risotto.
A l’aller très peu de monde, faut rappeler que la météo n’était pas très bonne, mais au retour la terrasse était pleine, on craignait de ne pas pouvoir s’assoir.
Nous voici de retour au camping de Salem en Allemagne, malgré que la météo soit bonne pour nous, nous reprenons une nuit dans la cabane en planches ajourées avec juste un peu de lumière et un matelas.
Par contre rien à manger, nous avons dû reprendre le side-car pour trouver un restaurant dans le village à côté.
Un peu trop copieux, mais délicieux, un plat de volaille avec spaetzles, on se rapproche de la maison.
Une bonne nuit tranquille et une dernière ligne droite, m’enfin ligne droite façon de parler.
Un premier restau en France à Neuf-Brisach, le restaurant les Remparts. Un piéton nous accoste un peu curieux, et il nous dit avoir déjà vu ce type de machine à Neuf-Brisach, qui passerait régulièrement, j’ai bien pensé à un Amicaliste Alsacien, mais faudrait faire des recherches.
Franchissement du col du Bonhomme et nous sommes chez nous ce mercredi 14 juin soit 33 jours et 6100 km.
Pour résumer, nous avons tout de même fait une grosse erreur, nous aurions dû embarquer à Venise et non pas à Brindisi.
En side-car Venise / Brindisi c’est 1000 bornes en 4 jours, alors que le ferry ne mets que 24 heures, et pour un prix équivalent aux 1000 bornes de carburants, de campings et de restaurants.
Nous aurions évité les nids de poules et gagné une semaine sur l’aller-retour.
Merci d’avoir lu ce récit jusqu’au bout, mais faut reconnaitre que ce n’est pas un guide de voyage, c’est simplement notre façon de voyager, on voudrait bien changer, mais nous ne savons pas comment.
Un petit détail, j’ai mis la remorque sur la bascule, 175 kg, forcément quand la route est glissante, faudra alléger les bagages pour la prochaine fois.