Épure de JEANTAUD avisée au Side Car
CIR : c’est le centre instantané de rotation, il se situe à l’intersection de l’axe de braquage de la roue directrice et de la roue arrière.Il n’y a qu’un seul CIR, toutes roue dont son axe ne passe pas par le CIR sera en ripage (ou dérapera)
Géometrie du side-car

Si effectivement on se réfère à la géométrie des trains selon JEANTAUD la roue du panier n’est correctement placée… qu’en ligne droite.

Tant en virant à droite qu’à gauche elle ne sera pas en ripage car elle ne braque pas.

Géometrie du side-car

Toujours selon Saint JEANTAUD, le braquage, que la roue du panier devrait avoir pour respecter la règle de non-glissement, augmenterait avec la valeur de précession (P) et vice-versa.

La valeur “idéale” de la précession serait donc de zéro (au strict regard de cette règle de non glissement). La roue du side devrait donc être alignée avec la roue arrière. Pour peu que la roue avant soit recentrée vers l’intérieur, ça s’appellerait un tricycle.

C’est pour éviter cette mutation des side en jouets à pédales que la règle de la “trace unique” des roues avant et arrière a été édictée. Elle est toujours en vigueur et stipule que les roues avant et arrière doivent laisser une trace unique (qui peut toutefois avoir comme largeur la somme des largeurs des roues avant et arrière). Donc on garde la roue avant à sa place et on imagine une roue de panier la plus en arrière possible. Du coup le side ne va plus avoir de roue à ripage parasite et va (hélas, seulement théoriquement) avoir un comportement facile et maniable. Évidemment si ça se réglait comme ça le problème serait clos, on irait au lit et hop, plus de prise de tête.

Mais la vie est injuste et passe son temps à faire chier les sidecaristes…

On ne parlera pas des virages à droite, because il n’y a rien à en dire. La roue du panier est déchargée, voire délestée ou carrément levée. Le side redevient de fait un deux-roues, qui vire sans s’incliner. Plus de problème de précession si la roue est en l’air. La roue du side est fortement délestée et son adhérence quasi nulle l’épure de JEANTAUD n’est plus valable.

Conclusion :
Dans les virages à droite l’épure de JEANTAUD n’est pas valable nous avons à faire à une moto. En ligne droite il n’y a aucun problème. En virage à gauche il faut soit mettre une précession à zéro mais le risque de mettre la cabane sous le chien est important voir de 90% de chance au-dessus de 10 Km/h.

Mettre de la pince n’intervient donc pas dans les virages car la pince obtenue ne correspondrait qu’à un seul rayon de braquage (quoique en rentrant un peu dans les math il y aurait peut-être moyen trouver un angle de pince bâtard qui ne serait pas loin d’un bon paquet de virage).

Petit élargissement sur l’incidence de la pince ou de l’ouverture pour la stabilité d’un véhicule.

Géometrie du side-car pincement

Les éléments de trains roulants ont obligatoirement du jeu (fonctionnels, montage élastiques…).

Les effets de la poussée F, généreront forcément des moments de rotation comme vu précédemment.

Des réactions en virage, etc…nécessitent que l’on prévoie de l’ouverture ou de la pince, afin qu’en roulage, lorsque les jeux s’éliminent, les roues se retrouvent parallèles.

Ce pourquoi dans la logique des choses, dans le cas de nos side une légère pince de la roue du side viendra corriger les problèmes de jeux. La roue du panier aura toujours tendance à s’orienter vers l’extérieur.

Et on comprend facilement qu’y mettre de l’ouverture générera rapidement un problème comportemental lors du roulage avec une roue du side qui cherche continuellement à partir à droite.
Notion de Stabilité et Précession
Dans la théorie il faudrait que le centre de gravité ce trouve à égale distance des trois charnières maintenant il faut prendre en considération le poids du pilote de la moto et du panier en ajoutent ces trois mesure on comprend allégrement l’endroit le plus opportun pour charger son side

Précession sidecar

C’est dans les gauches que la position de la roue du panier est intéressante.

On va considérer la charnière de “panier”, en regardant le side par-dessus.C’est autour de cette ligne que le side va pivoter lors des courbes à gauche, induisant une perte d’adhérence de la roue arrière, une perte de stabilité pouvant aller jusqu’à un basculement (figure appelée : “cabane sous le chien”, le sidecariste est un artiste et ne retombe jamais sous sa monture mais sur, donc : ” cabane sous le chien”).

On comprend vite que si cette ligne s’éloigne vers l’avant (en augmentant donc la précession) le phénomène de basculement diminue.

En prenant l’extrême (roue du side à hauteur de la roue directrice) on comprend que le risque de basculement est quasi nul. Par contre on trouve une incapacité à tourner sachant qu’il n’y a qu’une roue directrice, de plus lorsque le passager s’assied le centre de gravité sera déjà au-delà de la charnière arrière, je vous fais pas de dessin vous comprenez la suite.

Précession sidecar En augmentant la précession pour que les trois charnières forment un triangle équilatéral nous nous retrouvons avec la précession absolue. Le CG est presque à équidistance du triangle de sustentation, il suffit de choisir le bon passager pour décaler le CG vers la roue du side ou alors investir dans un sac de ciment et les trois roue supporteront le même poids.

Si la précession est insuffisante, le side va piquer du nez. Si elle est trop importante, il aura du mal à tourner.

On se souvient qu’une des lois de l’équilibre statique impose que la verticale du centre de gravité passe par la surface de sustentation (la base) ce qui explique pourquoi une chaise ne va pas terrible si on lui enlève les pieds avants ou au contraire que les mecs qui ont des grands pieds tiennent mieux par terre.

Sur notre side le triangle de base est formé par les contacts au sol des trois roues. Le centre de gravité est au milieu du side tant en longueur qu’en largeur. On réalise vite la forme très allongée que prend ce triangle si la roue du side est très en arrière, et le risque encouru si le centre de gravité se rapproche du bord du triangle (moins bonne “assise” du side) et au contraire la forme plus stable que prend ce triangle si la roue (donc la précession) augmente. Le centre de gravité se trouvant plus dans le milieu du triangle.
La position du CIR étant toujours à l’intersection de l’axe de la roue arrière et de celui de la roue avant, plus la précession est importante, plus il faudra compenser par du pincement … ce qui aura une influence en ligne droite.
La pince de la roue du side ne font qu’affirmer la stabilité du side en ligne droite, mais n’interviennent pas ou très peu au niveau de sa stabilité ou de la maniabilité. Plus on mettra de pincement supplémentaire au comble des jeux fonctionnels plus on généra de ripage et donc une usure anormale du pneumatique.
Selon ce que l’on souhaite nous pouvons augmenter ou diminuer la précession à titre d’info en compétition la précession est souvent comprise entre 45 et 65cm ce qui permet de prendre des courbes largement plus rapidement. Le tout bien sûr avec une parfaite osmose entre singe, pilote et side sans quoi au premier virage le tout droit est assuré car le transfert de masse est inexistant et le centre de gravité sort du triangle de sustentation.
Conclusion :
Moins il y a de précession moins il y a de ripage du pneu du panier et moins de stabilité.


Plus il y a de précession plus on augmente la stabilité du side car et plus il y a de ripage.

Géométrie et comportement du side-car par Vd PAGE 4